Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, l’institut de Recherche en Science de la Santé(IRSS) a mis en place un site de diagnostic qui sera bientôt fonctionnel à Ouagadougou. L’unité de fabrication des médicaments de l’usine U-FARMA est aussi prête pour la production de la chloroquine afin de venir en aide aux malades. Dans le but de s’imprégner des réalités sur le terrain, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maiga a effectué une visite guidée de l’usine U-FARMA, ce jeudi 2 avril 2020.
Désormais, plus besoin de se rendre à Bobo Dioulasso pour les tests du covid-19. En effet un site de diagnostic du virus a été mis en place à Ouagadougou par l’IRSS.
La première unité visitée est celle de la production de la chloroquine. Au cours de cette visite, la machine a été mise en marche afin de prouver qu’elle est toujours fonctionnelle. Selon le responsable du laboratoire national de références-grippes, Pr Zékiba Tarnagda, la machine, dans les normes a une capacité de produire environ 2000 comprimés par minute mais compte tenu de l’ancienneté de l’installation, ils ont ramené la production à 1800 comprimés par minute. Le Pr Alkassoum Maiga ajoute qu’il serait prudent de produire environ 1500 comprimés par minute la capacité de production de la chloroquine, à raison de l’ancienneté de l’installation.
Quant au chef de l’unité de production de U-FARMA, Dr Salfo Ouédraaogo, il a rassuré qu’avec les essais de production, ils pourront produire des comprimés tant qu’il y aura la matière première. Pour ce qui est de la production, le Docteur précise qu’il y a tout un processus à respecter avant une cadence de production réelle. Du reste, l’université Joseph Ki-Zerbo travaillera en collaboration avec le laboratoire national de santé publique.
Pour qu’il y ait assez de comprimés pour la population, il faut que la production soit de façon continue et le laboratoire essaie d’organiser une équipe qui travaillera de jour et une autre de nuit.
La seconde unité visitée est celle qui permettra de diagnostiquer les personnes atteintes du covid-19. Elle n’attend que les réactifs pour fonctionner. Il faut noter qu’il y a trois machines et dans chacune d’elle, une plaque peut contenir 94 échantillons. Toute chose qui devrait permettre de gagner en de temps.
Depuis le début de la pandémie du Covid-19 jusqu’aujourd’hui, le Pr Zékiba a affirmé que le plus grand nombre d’échantillon trouvé est de 120.
Assata SINARE