Razack Belemgnegré surnommé le paysan africain a organisé une conférence publique le vendredi 7 février 2020 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence est d’éveiller les consciences en faisant comprendre aux gens, surtout aux jeunes et aux femmes qu’on peut entreprendre en agroécologie et en agriculture biologique.
«Agroécologie source d’opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes au Burkina Faso», tel est le thème de la conférence animée par Razack Belemgnegré.
A travers ce thème, il a voulu faire comprendre aux gens qu’il est possible de faire de l’agriculture un business et surtout en agroécologie et en agriculture biologique. « L’agroécologie pourrait offrir de réelles opportunités pour une production qualitative et quantitative durable respectueuse de l’environnement au profit des jeunes et femmes et même des générations futures », assure-t-il.
En effet, elle utilise les techniques locales inspirées par les lois de la nature en combinant les savoirs faire additionnels et scientifiques avec les innovations écologiques visant l’atteinte de l’autonomie paysanne, la souveraineté alimentaire et la santé des populations.
Selon Razack Belemgnegré, un jeune qui veut entreprendre n’a pas besoin d’assez de moyen. «Avec 100.000 f cfa normalement on peut entreprendre en agroécologie et pour un débutant, 0,5 hectares est largement suffisant.», dit- il.
Pour lui, il est plus facile d’entreprendre en groupe car les collaborateurs pourront préparer leur propre engrais à partir de la bouse de vache et utiliser la cendre contre les ravageurs au lieu d’acheter des engrais et des pesticides qui coûtent chères.
Pour atteindre des résultats escomptés entre 66 et 70 tonnes de fraise à l’hectare, le conférencier a fait savoir qu’il y a plusieurs itinéraires qui sont pris en compte. Il s’agit entre autres de la qualité de la semence (elle s’adapte très bien aux conditions israéliennes) et de l’enrichissement du sol (mélangé avec des micros organismes efficaces, composts améliorés, etc.).Il a ajouté qu’il a obtenu ce résultat au niveau de sa ferme parce qu’au moins chaque semaine, 5 tonnes de fraises sont récoltées.
Ils étaient nombreux ces jeunes, étudiants, responsables d’ONG à prendre part à cette conférence. Ces participants ont affirmé qu’elle a été à la hauteur de leur attente. « Avant nous pensions qu’il fallait avoir une grande superficie, de grands moyens pour entreprendre mais le conférencier à démystifié cela en montrant qu’avec une superficie à la portée de tout un chacun on peut réaliser des productions énormes, gagner sa vie et vivre dignement », soutient Benoît Ouédraogo.
Pour entreprendre en agroécologie, il existe un certain nombre d’erreurs qu’il faut éviter notamment: la mauvaise identification du segment de marché et des positionnements, la faible intégration volet stratégique de production, etc. Afin d’éviter ces erreurs, Razack Belemgnegré conseille aux jeunes de se faire former.
Assata SINARE