La cérémonie d’ouverture officielle de la Réunion conjointe des ministres en charge des hydrocarbures et de l’environnement de la CEDEAO a eu lieu ce jeudi 6 février 2020 à Ouagadougou. L’enjeu pour la CEDEAO est non seulement de garantir un marché des hydrocarbures régulier et dynamique dans son espace mais également d’œuvrer pour un environnement sain. Cette cérémonie est placée sous le patronage du premier ministre Christoph Marie Joseph Dabiré.
La question de l’énergie et celle de la protection de l’environnement sont aujourd’hui au cœur de toutes les politiques mondiales. En effet, les défis liés aux hydrocarbures en Afrique de l’Ouest sont entre autres la disparité de réglementation et de normes entre les Etats, la fiscalité souvent inadaptée ou encore l’insuffisance d’infrastructures adéquates de transport des hydrocarbures.
Selon, le commissaire énergie et mines de la commission de la CEDEAO, Sediko DOUKA, le soufre, le benzène et les aromatiques polycycliques, que l’on retrouve dans les carburants vendus dans la région à des niveaux élevés, interdits actuellement en Europe, sont des substances très nocives pour la santé.
« L’approvisionnement en hydrocarbures est confronté à une industrie de raffinage vieillissante, à une capacité de stockage insuffisante et à des systèmes de transport inefficaces axée principalement sur les routes et les voies ferrées, qui génèrent de longs itinéraires d’approvisionnement et des couts de transit élevés », soutient le ministre de l’environnement du Burkina Faso, Nestor Batio BASSIERE
Pour aborder toutes ces questions, la CEDEAO a jugé nécessaire de réunir conjointement les ministres en charge des hydrocarbures et de l’environnement. L’enjeu étant non seulement de garantir un marché des hydrocarbures régulier et dynamique dans son espace mais également d’œuvrer pour un environnement sain.
La réunion a regroupé les experts et les ministres des 16 pays de l’espace CEDEAO. Le sujet qui les a réunis est : l’harmonisation des spécificités des carburants et des limites d’émissions de gaz et particules par les véhicules dans l’espace CEDEAO.
Le ministre de l’environnement burkinabè a souligné que concernant cette activité, elle est assurée à plus de 95% au moyen des camions citernes plutôt que par des pipelines ou autres oléoducs qui sont pourtant plus sûrs, plus durables et moins couteux.
Quant au premier ministre burkinabè, il souhaite qu’à l’issue de cette réunion il y ait des conclusions importantes qui pourraient contribuer à renforcer les différentes décisions au niveau des différents pays de la CEDEAO. Pour sa part, Nestor Batio BASSIERE est convaincu que les résultats de ces travaux permettront d’accélérer le développement économique d’un marché régional dynamique et intégré des hydrocarbures respectueux de l’environnement.
En rappel, la réunion a débuté le 5 février et prendra fin le 7 février 2020.
ASSATA SINARE