Occupation anarchique du domaine public : Cas des vendeurs de véhicules France-au revoir dans la ville de Ouagadougou

La gestion de l’espace public dans la capitale du Burkina Faso implique de nombreux acteurs avec des préoccupations et des besoins contradictoires et quelquefois opposés. Ces espaces publics sont gérés dans un contexte de décentralisation par les communes. Dans le souci d’interpeller les uns et les autres sur les risques d’accidents de circulations, le magazine Cité Élégance a pointé du doigt l’occupation anarchique des trottoirs et du domaine public par les vendeurs de véhicules France-au revoir dans la commune de Ouagadougou.

L’occupation anarchique des espaces publics par les vendeurs de véhicules France-au revoir ne relève malheureusement pas d’une anecdote mais bien au contraire c’est une réalité. C’est un spectacle réel dans la capitale burkinabè. En certains endroits de la ville, on peut voir aux abords des chaussées quelques véhicules sans immatriculation en stationnement avec une étiquette ou une pancarte sur laquelle on peut lire « A vendre ». Cette occupation anarchique du domaine public, n’est pas sans conséquence sur la fluidité de la circulation et la mobilité urbaine. Elle met en danger la vie des usagers de la route.

Ils sont nombreux à occuper de façon anarchique les alentours des routes de la ville pour vendre des véhicules dites France-au revoir. Cependant, ont-ils une autorisation pour occuper le domaine public ? Parce que le plus souvent pour avoir le droit d’occuper le domaine public (trottoirs, places, emplacements..), le responsable doit obtenir une autorisation d’occupation temporaire auprès de l’autorité administrative compétente et il convient de préciser que l’autorisation d’occupation est obligatoire dès lors que le commerçant occupe une partie du trottoir ou de la voirie dont l’usage principal est la circulation des piétons. Les vendeurs de véhicules France-au revoir sont installés le plus souvent sur le domaine public sans autorisation. Pourtant, il y a une brigade urbaine en charge de faire respecter les dispositions règlementaires, en la matière. Malheureusement, cette brigade peine à imposer l’ordre et la discipline dans les questions de domaine public.

L’on est donc en droit de se poser légitiment des questions sur la capacité et les moyens de la municipalité à agir sur les occupations anarchiques de l’espace public en générale. Pourtant, il suffit d’une volonté politique et des actions d’audace pour circonscrire le phénomène au Burkina Faso.

Ismaël KIEKIETA

 

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