Faso attiéké, une structure qui produit de l’attiéké 100% burkinabè fait à partir du manioc burkinabè. Depuis longtemps, ce plat est consommé par bon nombre de Burkinabè. Le Magazine Cité Élégance s’est intéressé à la structure car ses produits peuvent attirer des touristes culinaires.
Créé en 2010 et enregistré à la maison de l’entreprise comme entreprise individuelle en 2014, Faso attiéké a commencé ses activités avec trois employés et une production annuelle de 15 tonnes. Aujourd’hui cette structure se retrouve avec 42 emplois permanents dont 37 femmes et une production de 539 tonnes d’attiéké en 2018. Sa mission est de produire et commercialiser de l’attiéké de bonne qualité 100% burkinabè à partir du manioc local et sa vision est d’être le leader en matière de production et de commercialisation d’attiéké.
Les produits phares de Faso Attiéké sont l’attiéké frais et sec. En plus de ces produits, il produit : l’amidon, le tapioca, le gari des croquettes, etc. «L’avantage de l’attiéké est qu’il peut être accompagné de plusieurs sauces au choix du consommateur », dit la responsable de la structure, Madame BASSONO wendlasida Florence/Kabore.
Faso Attiéké s’approvisionne en matière première grâce à des producteurs de manioc locaux. En 2018, une unitéde transformation gérée par de 15 femmes a été inaugurée dans la commune de Kion dans le Sanguié. La mission de ces femmes est d’assurer la transformation du manioc en pâte au profit de Faso attiéké.
Après l’obtention de la pâte, celle-ci est pressée, tamisée, séchée légèrement avant d’être passée à la vapeur et conditionnée. La responsable rassure qu’une fois transformé, l’attiéké frais peut être conservé pendant deux à 6 mois. Quand il est séché, cette durée de conservation peut aller jusqu’à deux ans. En vue de permettre aux Burkinabè de consommer Faso attiéké, il est accessible à partir 250 franc.
L’obtention du 1er prix au concours de la fondation Pierre Castel de la structure en novembre dernier a permis de booster ses activités d’une part et d’autre part de faire connaitre le Burkina Faso en matière de transformation de produits agro-alimentaires.
Faso attiéké a obtenu ce prix grâce à sa collaboration avec la coopérative des transformatrices des produits agricoles la CTPA Wendkuuni qui regroupe près de 5000 femmes en milieu rural, et de petits producteurs pour la production du manioc et sa transformation en pâte pour l’approvisionnement de la structure. « Je pense que c’est tous ces impacts qui ont prévalus la sélection de Faso attiéké comme lauréate au niveau du Burkina Faso. C’est vraiment une joie pour nous qu’on ait reconnu le travail que nous abattons dans l’ombre », affirme la responsable.
Au départ la structure faisait face à des difficultés mais cela ne l’a empêchée d’arriver là où elle est actuellement. Au nombre de ces difficultés, il y a : l’obtention des fonds, la matière première, l’attribution de Faso attiéké à la côte d’Ivoire par d’autres clients, etc. « Par la grâce de Dieu, la motivation de l’équipe et le soutien des partenaires nous avons pu faire face à ces difficultés », confie la responsable.
A long terme, Faso attiéké voudrait par ses propres moyens assurer toute la chaine de production de l’attiéké, avoir son propre local, etc.
La responsable encourage ses sœurs à entreprendre dans un domaine qu’elles aiment et surtout là où elles se sentent bien.
Assata SINARE