L’Association des Journalistes du Burkina (AJB) a organisé une conférence publique, le vendredi 17 août 2018 à Pacific Hôtel, sur le thème : « Budgets alloués à l’éducation : quel impact sur la qualité de l’éducation ? ».
Le 17 août 2018, l’AJB, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de gouvernance économique et de participation citoyenne, a animé un panel. L’objectif de ce panel était de réfléchir sur les difficultés qui minent le système éducatif burkinabè afin de dégager des pistes de solutions pour une éducation de qualité pour tous. Le plat de résistance de ce cadre de réflexion des journalistes et des experts de l’éducation a porté essentiellement sur l’analyse de la répartition budgétaire relative aux activités de l’éducation. Il s’est agi de s’attarder sur le partage équitable et l’usage optimum des ressources allouées à l’éducation pour l’atteinte des résultats probants à chaque niveau du système. En effet, dans les dernières années, une hausse substantielle est constatée dans l’allocation budgétaire au système éducatif. Ainsi, est-on passé de 209 milliards en 2014, à 432 milliards en 2017 et à 415 milliards en 2018. Malgré cette hausse sensible des efforts restent à consentir car le monde syndicale réclame 30% du budget car à l’heure actuelle ce taux est de 20%. Cela dit, le système éducatif fait face à nombre de défis qu’il va falloir relever pour assurer la qualité tant recherchée. Au titre des défis, il y a entre autres : l’amélioration des conditions d’accès à l’éducation, la formation continue des enseignants, la mise en œuvre du protocole d’accord, l’amélioration des connaissances et l’implication des communautés sur les questions de l’éducation, l’amélioration des ressources budgétaires, le maintien des filles dans le système jusqu’à la fin des cursus, la question sécuritaire dans le Sahel, la faible capacité des entreprises à livrer des infrastructures de qualité dans les délais, les retards des collectivités territoriales dans la mise en disposition du cartable minimum et des vivres à temps, etc. En plus il faudra une communication multi plans, accélérer la réforme des curricula, lutter contre les disparités entre les régions, bien repartir les budgets alloués, développer l’éducation non formelle.
Ce panel de haut niveau a été conduit avec dextérité sous la houlette du Directeur général des études et des statistiques sectorielles du MENA, Dr. François Sawadogo ; du Secrétaire général adjoint du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), M. Abdoul Karim Bikienga ; du Coordonnateur de la coalition nationale de l’éducation de qualité pour tous, M. Tahirou Traoré et du Journaliste/chroniqueur, M. Zougouri Kosso. Pour M. Tahirou Traoré : « il faut qu’il ait plus de responsabilité, de redevabilité et de rigueur dans la gestion des budgets alloués au secteur pour une l’éducation de qualité ». Travailler à instaurer un système éducatif qui produit des ressources humaines de qualité est une nécessité impérieuse pour toute nation qui aspire au développement.
Adama OUEDRAOGO