Le monument des martyrs et des héros nationaux fait la fierté de la ville de Ouagadougou et du tourisme au Burkina Faso. Erigé à Ouaga 2000, l’occupation de l’espace du site a suscité des interrogations et un regard critique auprès du Magazine CITE ELEGANCE. Dans le souci de rendre le site beaucoup plus attractif et utile aux citadins, le Magazine a mené une réflexion sur comment redynamiser et redonner vie au monument.
Le monument des Héros nationaux, symbole de la gratitude et de la reconnaissance du peuple burkinabè, occupe une grande superficie qui n’est malheureusement pas suffisamment exploité. En effet, le site du monument est devenu un champ d’arachide, d’haricot et de gombo. C’est déplorable qu’un monument d’une telle envergure soit utilisé pour des activités qui ne mettent pas en valeur le monument. En dehors des activités champêtres, le monument sert de refuse pour les délinquants et pour les animaux en divagations. Les seules fois où le monument des héros nationaux est mis en exergue, c’est lors de la commémoration des journées du 30 octobre où le président du Faso dépose une gerbe de fleurs pour la mémoire des victimes de l’insurrection populaire.
Pour redynamiser et redonner sens à l’existence du monument des Héros nationaux, il serait intéressant que les autorités municipales prennent des mesures idoines afin de permettre aux opérateurs économiques et aux investisseurs d’exploiter convenablement le site tout en respectant les normes et les valeurs du monument. En effet, sur ledit site, on peut concevoir des espaces détentes et loisirs, des expositions de tableau et de photo sur l’histoire et les héros nationaux, des bibliothèques et des salles d’étude, etc. En somme, il s’agit de mener sur les lieux des activités qui vont mobiliser les citadins et les touristes à se rendre sur le site pour le rendre beaucoup plus attrayant.
En rappel, ce prestigieux monument mesure 55m de haut et pèse près de 8000 tonnes. Il répond aux normes de la culture burkinabè, en ce sens qu’il est constitué de deux calebasses, une retournée en bas, symbolisant la sépulture des héros et une autre en haut, symbole de la fraternité et la symbiose du peuple burkinabè, l’eau contenue dans la calebasse est témoin de l’entente et de la paix retrouvée. Les deux calebasses sont portées par quatre grandes structures qui représentent les quatre étapes de la lutte du peuple du Burkina Faso à savoir : l’indépendance, la république, la révolution et la démocratie.
Ismaël KIEKIETA