Le Centre National de Presse Norbert Zongo a présenté les résultats de l’étude faite sur l’accès et le traitement de l’information sécuritaire au Burkina Faso ce vendredi 18 octobre 2019 à Ouagadougou. Cette étude a été commanditée dans le cadre de la célébration de la 21e édition de la journée nationale de la liberté de la presse.
En ce premier jour des activités de la célébration de la 21e édition de la Journée nationale de la liberté de la presse au Burkina, le Centre National de Presse Norbert Zongo a procédé au lancement de l’étude réalisée sur l’accès et le traitement de l’information sécuritaire au Burkina Faso.
La méthodologie de l’étude a consisté à identifier les acteurs principaux, sous l’égide des associations professionnelles de la presse et des média dans le domaine d’intervention de leurs membres sur le terrain pour évaluer les problèmes vécus, les enjeux et les défis dans le contexte d’insécurité.
Il ressort d’une manière générale que la presse burkinabè traite les informations sécuritaires de façon satisfaisante. « Il y a un réel effort de respect de la déontologie et de l’éthique dans les productions journalistiques », peut-on lire dans le résumé de l’étude.
Selon le Pr Serge Théophile Balima, les journalistes se mettent au-dessus des passions et donnent l’information sans céder aux émotions des réseaux sociaux. « C’est une preuve de la maturité de notre presse qu’il faut saluer et encourager », a-t-il affirmé. En effet, le Burkina Faso est classé 36e en matière de la liberté de la presse sur le plan mondial. Pour le Pr Balima, cela est dû à la qualité dans le professionnalisme de la presse burkinabè. Cependant, elle n’est pas tout à fait parfaite dans l’absolue. Il est donc recommandé aux journalistes de renforcer leur formation au niveau du traitement de l’information en période de crise.
Pour le ministre de la communication, Rémi Fulgence Dandjinou, les journalistes doivent prendre un certain nombre de précaution et éviter de jeter leurs sources en pâture. Toutefois, la responsabilité dans le traitement de l’information sur les questions sécuritaires n’incombe pas seulement aux journalistes. Il est aussi recommandé aux pouvoirs publics, d’élaborer des projets de lois renforçant la sécurité des journalistes dans les zones déclarées d’insécurité en mettant en œuvre des dispositifs de protection de droit d’accès à l’information.
À l’endroit de la société civile et de la population, il est recommandé qu’elles doivent soutenir la profession des journalistes parce que la force de ceux-ci dépend de l’engagement des citoyens à défendre leurs acquis et leurs droits d’accès à l’information sécuritaire.
Le thème de cette 21è édition de célébration de la Journée Nationale de la Liberté de la Presse est « comment consolider la liberté de la presse face à la menace terroriste ?».
Zonouhan LAYA