À l’occasion de la sortie officielle de la 31e promotion des stagiaires de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, (ISTIC), une conférence publique a été organisée ce mercredi 9 octobre 2019 à Ouagadougou. Face aux stagiaires, le conférencier Laurent Bado a donné sa conception sur les valeurs africaines pour le développement du continent.
Après deux ans de formation, une conférence publique a été organisée pour enseigner aux stagiaires de l’ISTIC des valeurs sociales de l’Afrique. Animée par le Pr Laurent Bado, la conférence s’est tenue sous le thème « cohésion sociale, moteur de développement d’une nation ». Le conférencier dit ne pas être pour le capitalisme privé du libéralisme, ni pour le capitalisme d’état du socialisme. « Je suis pour une économie communautaire grâce à l’actionnariat populaire », a-t-il précisé.
Selon lui, la justice , le partage des richesses et le respect de la morale sont entre autres les conditions favorables pour une cohésion sociale. Il ne peut pas y avoir une cohésion sociale, si dans une société certaines personnes ont des milliards et les autres n’ont rien. Le Pr Laurent Bado a affirmé que personne ne doit être mis à l’écart car en Afrique la société se fonde sur la solidarité. L’individu et le groupe vivent en symbiose.
Au plan économique, il y a un système économique qui permet de garantir la survie de chaque membre de la famille. Il a expliqué que l’enfant né dans un champ collectif ou dans un troupeau collectif et les biens sont gérés par tout le monde et servent à subvenir aux besoins de chaque membre de la famille. « Seul dans un désert, un homme ne serait jamais riche, on s’appuie sur ses compagnons de vie pour évoluer », a-t-il conseillé.
Pour lui, aucun homme n’est né libre à l’état de nature, tout homme nait dans une société domestique qu’on appelle la famille où il y a un père et une mère qui éduquent l’enfant selon les valeurs du grand groupe auquel il appartient. Ainsi, les socialistes ont longtemps trompé les africains c’est pourquoi l’Afrique doit éviter de copier l’occident.
Zonouhan Laya