Le ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale a organisé à Ouagadougou, ce vendredi 13 septembre 2019 une conférence de presse. Cette activité intervient dans le souci de la transparence gouvernementale. Au cours de cette conférence, il s’est agi essentiellement du conflit social à la fonction publique, de la gestion des dossiers administratifs non traités, des concours d’accès à la fonction publique, de la rationalisation du système de rémunération et de la méthode de gestion du ministère.
Les objectifs de cette conférence de presse initiée par le ministère de la fonction publique étaient de donner des informations claires et transparentes pour vulgariser la démocratie au Burkina Faso. Au titre du conflit social avec le syndicat, ledit ministère relève le protocole d’accord du 04 août 2017, la loi de finance de 2018 et les documents sur les prétentions financières remisent au Ministre Ouaro.
Au ministère de la fonction publique, il existe beaucoup de dossiers non traités. Selon le ministre de la fonction publique Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO, il s’agit des retraités, des intégrations et reclassements. Pour lui, ce sont au totale 1435 dossiers d’intégrations non traités qui sont toujours en instance. Il ajoute : « sur le plan social, le gouvernement fait des efforts en fonction des disponibilités des moyens. Concernant le SYNAGRH, les réunions ont permis de faire l’état d’avancement significatif du protocole du 4 aout 2017. Notre fonction publique a un modèle passé et dépassé qui est articulé autour du cloisonnement et la reve
ndication des spécificités d’originalité qui n’existent pas. Il faut qu’on revoie ce modèle avec une volonté collective ».
Quant aux méthodes de gestions, le ministre a été très clair, le modèle de la fonction publique est dépassé et il faut le changer avec un modèle qui va permettre un principe de cohésion sociale. Pour ce faire, il propose le modèle Anglo-Saxon pour la bonne marche de la fonction publique.
Selon le ministre, la conséquence des mouvements d’humeurs est que les agents ne travaillent pas mais perçoivent leur salaire. « Le décompte mensuel qu’ils ont fait pour ceux qui ont été recrutés mais qui n’ont pas été affectés est de 295 077 558 F CFA à payer à ces 1400 personnes », dit-il.
Concernant la question des concours, le ministre a fait savoir que tous les concours de la fonction publique sont en ligne mais que les concours organisés par les autres ministères du fait de ce que leur loi a prévu ne relève pas de leur responsabilité. Des innovations ont été faites au niveau des concours à savoir la constitution du sujet et la reformulation du mode de recrutement des enseignants. Désormais, il appartient à l’administration de mobiliser ses compétences pour élaborer des sujets pour les fonctionnaires de l’État et pour les enseignants du primaire, ils feront une dissertation pédagogique et une épreuve orale car cela permettra de mesurer les aptitudes des futurs enseignants.
Encourager la transparence gouvernementale est un acte à louer qui devrait inciter les autres ministères dans ce sens.
Assata SINARE et Ismaël KIEKIETA