Suite à la mort des 11 détenus à l’unité anti-drogue, mécontentes et dans l’incompréhension, les familles des 11 victimes ont rencontré les membres du Centre d’Information et de Formation en matière de Droit Humains en Afrique (CIFDHA) le mercredi 24 juillet 2019 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre visait à solliciter l’accompagnement, les conseils et la défense de ces praticiens de droits humains afin d’être situées sur cette affaire.
C’est l’incompréhension pour les proches des victimes toujours sous le choc après la mort de 11 personnes qui étaient gardées-à-vue à l’unité anti-drogue le 15 juillet dernier à Ouagadougou. Les parents se posent encore de nombreuses questions sur la cause de ce drame. Pour le représentant des familles des victimes, Abib Traoré : « Nous avons tenu à avoir l’accompagnement des différentes associations des droits de l’Homme parce qu’en étant des citoyens avec une affaire qui concerne l’Etat, il serait un peu difficile pour nous de suivre et avoir la clarté sur le dossier ». Il a aussi ajouté qu’ils sollicitent leurs conseils et accompagnement parce qu’ils ne sont pas des techniciens du Droit et ils ne savent pas comment fonctionnent les procédures. Mais avec le CIFDHA, ils pourront mieux les situer, les orienter et surtout mieux les défendre.
Concernant les enquêtes, le secrétaire général du syndicat des avocats (SYNAF), Maitre Edasso Rodrigue Bayala a révélé qu’il n’a pas assez d’éléments à donner sur l’étape actuelle des enquêtes car ils attendaient à être formellement saisis par les familles des victimes. « Ce que nous avons entendu des différents représentants des familles, on doit être toujours à l’enquête préliminaire c’est-à-dire au niveau du commissariat central de police de Ouagadougou », a-t-il dit.
Le CIFDHA a rassuré les familles qu’elles seront défendues gratis par le syndicat des avocats. « Comme nous l’avons dit dans notre déclaration, nos membres sont disponibles pour accompagner les familles des victimes dans la quête de la vérité et de la justice et cela gratuitement », a rassuré le Secrétaire général du SYNAF.
Pour ce qui est des actions à mener pour que le processus du dossier avance afin de connaitre la vérité, le représentant des parents des victimes a laissé entendre que des concertations sont en cours pour la conquête de la vérité sur ce drame. Pour rassurer les parents des victimes de l’engagement du CIFDHA, son Directeur exécutif , Urbain Yaméogo a affirmé que dans la quête de la vérité, il faut de la pression, maintenir de la vigilance et il faut naturellement des moyens pour travailler afin d’accompagner les parents dans le processus.
Asseta Sinaré