Le mardi 25 juin 2019, la traditionnelle conférence du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a été animée par  le président de l’ADF/RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo et le président du Parti des militants pour le peuple (PMP), Abdoulaye Arba. Dans  cette conférence, il était question de commenter l’actualité  qui a marqué la semaine dernière, à savoir : la révision controversée du code pénal ; les examens scolaires, session 2019 ; la question des déplacés internes et la supposée suspension des concours de la fonction publique cette année.

Au cours de la conférence hebdomadaire  du CFOP, le président de l’ADF/RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo a estimé qu’il y a eu une révision controversée du code pénal au Burkina Faso. En effet, le 21 juin dernier, la majorité parlementaire a adopté la loi portant modification du code pénal au Burkina Faso, code pénal qui lui-même a été adopté, il y a à peine un an. «Dans la forme, l’adoption de cette loi s’est faite à la hâte, sans que les principaux concernés, les organisations professionnelles de la presse n’aient été associées. Cette modification prouve l’absence de vision et le tâtonnement auquel le pouvoir actuel nous a habitué », a commenté l’opposition. Dans son intervention le patron du parti de l’éléphant a martelé que l’opposition poursuivra le combat contre cette nouvelle loi liberticide  car ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on soigne la fièvre.

Concernant les examens scolaires  du primaire et du post-primaire de cette année, l’opposition a expliqué qu’ils se sont déroulés dans un contexte sécuritaire préoccupant. Elle a ajouté également qu’il y a eu une baisse du nombre de candidats au Brevet d’Etude du Premier Cycle par rapport à l’année dernière ainsi que le taux de succès sur toute l’étendue du territoire. Tout en félicitant les lauréats, l’opposition a noté qu’il y a une nette régression à tous les niveaux. Pour elle, les élèves sont en train de payer le prix de l’échec de la politique gouvernementale en matière d’éducation, doublée de la négligence que le MPP a affichée envers les travailleurs de l’éducation tout au long de cette année scolaire.

Par rapport à la question des déplacés internes, l’opposition n’est pas passée sous silence l’  arrivée de millier de populations du Soum, à Ouagadougou ces derniers temps. En effet, l’opposition exige que le gouvernement crée les conditions de sécurité dans les zones concernées afin que ces personnes puissent retourner  dans leur localité car : « ce n’est jamais un plaisir de partir de chez soi », a soutenu, Gilbert Ouédraogo.

Contrairement à la coutume l’opposition a observé un retard dans le lancement des concours de la fonction publique de cette année par rapport aux années antérieures. Elle estime que le président n’a pas tenu sa promesse concernant la création des 50.000 emplois par an pour la jeunesse burkinabè. Elle a également ajouté que beaucoup de citoyens suspectent le gouvernement de vouloir annuler subtilement les concours de la fonction publique cette année. Si cela s’avérait l’opposition a  promis de combattre cette décision de manière farouche. C’est pour quoi, elle demande au ministre de la fonction publique de se prononcer, sans ambiguïté et dans les délais les meilleurs sur cette question.

Pour terminer, l’opposition n’a pas manqué de se prononcer sur le cas de Rama la slameuse en disant que la justice doit être la même pour tous et qu’elle doit user de la même célérité dans toutes les affaires.

Assata SINARE

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