Depuis un certain temps le gouvernement ne ménage aucun effort dans la réalisation des infrastructures routières dans les grands centres urbains, notamment dans la capitale du Burkina Faso. Décidée à réduire l’allure des usagers de la circulation, la municipalité construit des ralentisseurs de types dos d’âne dans les villes. Cependant force est de constater que ces ralentisseurs censés réduire la vitesse se présentent comme un potentiel danger pour les usagers de la circulation.
Dans les villes urbaines du Burkina, il y a un phénomène qui persiste et qui cause beaucoup d’ennuis aux usagers de la route. Il s’agit des ralentisseurs de types dos d’âne qui sont abusivement et anarchiquement placés sur les routes surtout dans les quartiers populaires qui au lieu de contribuer à la sécurité routière, créent des accidents et d’autres dommages aux usagers. En effet, si pour les uns, les ralentisseurs familièrement appelé « Gendarmes couchés » doivent contribuer grandement à lutter contre l’incivisme en circulation, d’autres par contre stipulent que ces dos d’ânes sont érigés du jour au lendemain dans les quartiers sans respecter les règles et les normes éthiques sécuritaires.
A Ouagadougou, il n’est rare de voir des « Gendarmes couchés » sans panneau de signalisation pour avertir les usagers. La municipalité tarde à remplacer les panneaux qui sont souvent arrachés par le vent et les accidents de circulation. Dans les quartiers, les ralentisseurs de type dos d’âne sont érigés avec des cailloux sauvages, des morceaux de briques ou des sacs remplis de sable ou de terre. Une situation qui amortit les engins des usagers. Les engins tels les vélos, les motos ou véhicules subissent des amortissements graves pour les propriétaires quand bien même que les citoyens connaissent l’importance d’un engin dans une ville comme Ouagadougou.
Il est vrai que l’excès de vitesse, l’ignorance du code de la route, l’incivisme et l’intolérance poussée sont les causes d’accidents dans nos grandes villes et il faut éviter d’en rajouter avec des installations anarchiques de dos d’âne qui doivent non seulement être autorisés mais suivis techniquement par les autorités municipales.
En rappel au Burkina Faso, il y a deux types de ralentisseurs qui sont couramment utilisés : les ralentisseurs de types dos d’ânes et les ralentisseurs de type trapézoïdal. Ces types de ralentisseurs qui sont définis comme étant des dispositifs fixes, volontairement placés au travers d’une route pour obliger un engin à réduire sa vitesse à 30km/h.
Ismaël Kiekieta