Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) a organisé à Ouagadougou, une conférence le jeudi 14 mars 2019. Cette conférence sur le thème « Défis et enjeux des élections 2020 », a été animée par le Pr Albert Ouédraogo, M. Adama Kéré et Adam Régis Zougmoré. Il s’agit d’interpeler les uns et les autres sur les défis et enjeux qu’ils doivent relever aux élections de 2020 malgré les divergences politiques.
Le dialogue démocratique initié par le CGD, vise à souligner l’importance des échéances à venir pour le Burkina Faso dans un contexte sécuritaire préoccupant et de controverse socio-politique. Ce contexte très complexe interpelle tous les acteurs de la société au-delà des clivages politiques et idéologiques. Pour que le Burkina Faso soit une terre de démocratie à partir de laquelle l’on peut espérer un développement durable, il faut que les citoyens cultivent la tolérance.
Le vice-président de la Commission électorale nationale et indépendante, M. Adama Kere a soutenu dans son discours qu’ils travaillent à ce que les dates des élections de 2020 soient respectées et fournissent des résultats satisfaisants et acceptés de tous. Il affirme qu’il y a des incompréhensions à la CENI mais qu’ils ne sont pas dans une situation catastrophique. Il ajoute « on est en retard au regard de l’acquisition du matériel mais ce retard peut être rattrapé. Le 31 juillet 2019, nous saurons quels sont les pays qui sont éligibles et l’enrôlement est prévu en août 2019. Durant l’année 2019, nous allons procéder à des activités d’éducation civique ».
Pour le vice-président du Conseil national des organisations de la société civile, le Pr Albert Ouédraogo a relevé essentiellement trois défis et des enjeux au cours de son allocution. Il s’agit du défi sécuritaire parce que le Burkina est rentré depuis 2014 dans l’œil du cyclone avec le terrorisme, le défi relatif aux votes des Burkinabè de la diaspora et le défi de la crise à l’intérieur de la CENI. Pour lui il y a un certain nombre d’enjeux : le parti majoritaire veut conserver le pouvoir, les gens qui ont perdu le pouvoir veulent revenir et l’augmentation de l’engouement électoral. « Il faut s’inquiéter, la situation n’est pas désespérée mais elle est critique, si les hommes politiques ne se réveillent pas nous allons droit dans le mur parce que les défis sont énormes. Aujourd’hui le temps est compté et il faut mettre les bouchés double pour respecter les dates de vote », a-t-il conclu !
Ismaël Kiekieta