Lors du 10e anniversaire de la Génération Joseph Ki-Zerbo (GJKZ), le mouvement estudiantin la Génération Joseph Ki-Zerbo (GJKZ) a organisé une conférence publique le 4 décembre 2018 à l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. Cette conférence a été animée par le sociologue Roger Valea, le Dr. Abdoul Karim Saidou et le Professeur Amadé Badini sous le thème : « Crise du système éducatif au Burkina Faso, quelle contribution de la pensée de Joseph Ki-Zerbo pour un système éducatif efficace et durable ? ».
La Génération Joseph Ki-Zerbo (GJKZ) est un mouvement estudiantin dont l’objectif principal est la promotion et la diffusion de la pensée du Professeur Joseph Ki-Zerbo. « Chaque génération a des pyramides à bâtir » une citation de l’émérite Pr. Joseph Ki-Zerbo est la devise de la GJKZ, née en octobre 2008 par des jeunes étudiants. Pour le président de la GJKZ Dobi Parfait Maré dix ans après la naissance de la GJKZ il convient de faire un bilan et de rendre hommage au Pr Joseph Ki-Zerbo. Il ajoute « Nous sommes sur la bonne voie. Nous faisons un travail important d’affranchissement mental ».
Le sociologue Roger Valéa lors de son allocution a présenté son exposé en trois points : les expressions de la crise éducative, la pensée du Pr Joseph Ki-Zerbo et l’espérance d’un système éducatif efficace. Il a souligné que des élèves, des parents, des enseignants et des fondateurs d’établissements ne sont plus des modèles. Il déclare que le système éducatif, hérité du système colonial est une cause de la crise de l’éducation. Pour espérer résoudre cette problématique il convient de lire Eduquer ou périr de Joseph Ki-Zerbo.
Pour le Dr. Abdoul Karim Saidou, il faut rappeler que Ki-Zerbo a accordé beaucoup d’importance à l’éduction. Son œuvre Eduquer ou périr est une référence pour le problème de l’éducation. Il développe son discours sous trois angles : la déconnexion entre l’école et la société, l’éducation comme élément central et le rôle de l’éducation. « Pour Ki-Zerbo, l’éducation en Afrique est une éducation anti-développement et ressemble beaucoup plus à de l’élevage » dixit le Dr. Abdoul Karim Saidou.
Le dernier conférencier le Pr. Amadé Badini a soutenu que la GJKZ matérialise l’intellectuel. Pour lui nous sommes habitués à une école de continuité et de conformiste. Pour le cas du Burkina l’origine de cette crise est inscrite dans la loi d’orientation d’éducation de 2016. Pour sauver le Burkina de la crise de l’éducation il faut revoir la réforme éducative de 1979.
Ismael KIEKEITA et Assata SINARE (stagiaires)