Le ministère de la culture, des arts et du tourisme a organisé un atelier d’échange sur l’élaboration de plan de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel(PCI) ce jeudi 7 novembre 2019 à Ouagadougou. L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des agents de l’administration culturelle à développer des initiatives pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine au sein des communautés et au niveau des institutions muséales burkinabè.
Malgré l’ensemble des actions réalisées par l’Etat et ses partenaires pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel(PCI), celui-ci est de plus en plus menacé par le changement de comportement dans les relations humaines, la délinquance des valeurs sociales, la rupture de la chaine de transmission de savoir et de savoir-faire traditionnels à la jeune génération, etc. Le représentant du ministre de la culture, Lassina SIMPORE affirme que si des actions ne sont pas entreprises pour assurer une meilleure sauvegarde des éléments du PCI, leur viabilité serait sérieusement compromise.
Conscient de l’importance de la culture pour son développement économique et social, le Burkina Faso a défini en 2007, une stratégie de développement du patrimoine culturel où un accent particulier a été mis sur la nécessité de sauvegarder et de promouvoir le PCI des communautés. « Cette sauvegarde concerne essentiellement l’Etat et plusieurs acteurs que sont les communautés ethnoculturelles, religieuses, les associations et ONG évoluant dans le domaine de la culture en général», dit le Directeur Général(DG) du patrimoine culturel, Dr Vincent sedogo.
La présente session de formation s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’Etat à former des cadres capables d’accompagner les communautés pour l’élaboration de plan de sauvegarde de la PCI. Elle a réuni une vingtaine d’agents et touche toutes les structures du programme culture du ministère de la culture, des arts et du tourisme.
Selon le formateur, Sidi TRAORE, l’idée est de voir dans quelle mesure l’administration culturelle peut être outillée pour accompagner les communautés à continuer la pratique du PCI qui est importante pour leur identité. Il s’agit également de voir comment ces plans peuvent contribuer au développement durable des communautés au niveau local.
Plusieurs aptitudes sont attendues à l’issue de cette formation à l’endroit des bénéficiaires à savoir leur outillage en stratégie d’accompagnement pour la sauvegarde du PCI des communautés ethnoculturelles et leur aide à former d’autres cadres.
En rappel, le patrimoine c’est tout ce que les communautés pratiquent au quotidien et qui constitue des éléments de leur identité culturel.
ASSATA SINARE