En conférence de presse, l’Association des Blogueurs du Burkina (ABB) a présenté un rapport d’observation des contenus des réseaux sociaux, élaboré en collaboration avec l’ONAFAR, le BCLCC, FasoCheck, EducommuniK et CIFDHA. Ce rapport vise à harmoniser les efforts de monitoring des réseaux sociaux et à apporter des réponses stratégiques face aux défis actuels liés à l’information numérique.
Avec l’avènement des réseaux sociaux, les médias traditionnels, tels que la télévision, la radio et les journaux, ont progressivement perdu leur monopole de l’information et de la communication. Cette évolution s’est accélérée par l’adoption massive des réseaux sociaux. Aujourd’hui, les médias traditionnels peinent à suivre le rythme rapide des transformations induites par ces nouvelles plateformes.
Au Burkina Faso, la situation n’est pas différente selon l’ABB. Les réseaux sociaux, particulièrement en milieu urbain, sont devenus les principaux canaux d’information pour la population, en raison de la couverture limitée des médias traditionnels et de leur incapacité à traiter certains sujets d’intérêt public. Cette situation a conduit à la fermeture ou à la disparition de plusieurs médias traditionnels nationaux.
Le rapport de l’ABB et de ses partenaires indique que Facebook est le réseau social le plus utilisé au Burkina Faso, suivi de WhatsApp, YouTube, Instagram et TikTok. Il précise également que la majorité des utilisateurs sont jeunes, âgés de 15 à 35 ans.
Le président du conseil d’administration de l’ABB, Gabriel Kambou, a souligné la nécessité de prévenir et de contrer l’utilisation nuisible des réseaux sociaux. Il a insisté sur le fait que l’internet et les réseaux sociaux ne doivent pas être considérés comme des zones de non-droit et que leur régulation est essentielle. Selon lui, dans le domaine des médias, la régulation contemporaine évolue dans des systèmes médiatiques de plus en plus complexes, et l’instance de régulation doit être capable de promouvoir la liberté de presse tout en respectant les normes nécessaires à la sécurité et à la responsabilité des contenus.
Dans ce cadre, l’Association des Blogueurs du Burkina a lancé son projet « Promotion de la démocratie participative et inclusive par les TIC au Burkina Faso ». Ce projet inclut la production d’un rapport d’observation commun destiné à fédérer les efforts de monitoring, à promouvoir un usage responsable des réseaux sociaux et à capitaliser sur les résultats obtenus par les différents acteurs impliqués.
Pour l’ABB et ses partenaires, ce rapport représente un outil stratégique essentiel pour renforcer les efforts de régulation et encourager une utilisation plus responsable des réseaux sociaux. Il témoigne de l’engagement des organisations partenaires et des acteurs institutionnels à préserver la cohésion sociale et à promouvoir une gouvernance transparente et inclusive.
En conclusion, Gabriel Kambou a appelé à une mobilisation collective pour valoriser les résultats de ce rapport et encourager des actions concrètes visant à réguler les contenus en ligne, tout en préservant la liberté d’expression.
Sanfo M. ✍🏼