Littérature africaine : A la rencontre de l’écrivain DAOUDA Esse Achille

Ensemble d’œuvres écrites ou orales auxquelles on reconnaît une valeur esthétique, la littérature vise à éduquer, à communiquer des pensées. C’est un héritage patrimonial et peut même concourir à la préservation du patrimoine d’un pays, d’un continent, lorsqu’elle en souligne les valeurs, la culture et la civilisation. Au regard de toute l’importance que revêt la littérature, le Magazine Cité Élégance(CE) est allé à la rencontre de l’écrivain ivoirien Daouda Esse Achille(DEA), afin d’inciter davantage la jeunesse dans l’écriture.   

CE: Veuillez-vous présenter aux lecteurs et lectrices de Cité Élégance

DEA :Je suis M. Daouda Esse Achille Économiste de Développement spécialiste en Management de Projets, en innovation, suivi et évaluation, consultant électoral, spécialiste en audit citoyen de la dette et en médiation et construction de la paix. Écrivain à temps partiel.

CE : Qu’est-ce qui vous a motivé à dans le métier de l’écrivain ?

DEA : Je suis arrivé à l’écriture par passion mais surtout pour apporter ma contribution selon la formule « à chaque génération son combat » à embellir un tant soit peu notre monde en souffrance de ses fléaux et maux (rébellions, guerres, terrorismes, impérialisme).

CE : Qu’elle est votre source d’inspiration dans l’écriture ?

DEA : Ma sensibilité, mon sens presque inouïe de l’observation accompagné d’un zest de spiritualité où Dieu devient chaque jour mon rocher et mon espérance pour me donner de la fertilité dans les idées et dans les sujets qui nous concernent tous.

CE : Pourquoi et pour qui écrivez-vous ?

DEA : J’écris en général pour tout le monde, pour que chacun puisse y trouver son compte. Ceux qui aiment les romances et les histoires d’amour à l’eau de rose y trouveront leur compte ; Ceux qui aiment les questions liées aux grands sujets internationaux comme les politiques et relations internationales sont servis ; les amateurs des questions économiques et de gestions des politiques de l’endettement aussi ; les questions liées à la religion, mais encore la poésie etc.

Pourquoi j’écris et notamment sur ces sujets ? Comme je le disais dans mes propos liminaires, c’est par passion mais surtout aussi la voie que j’ai eu pour me faire entendre des autres.

DEA : Dans quel registre inscrivez-vous ? Un écrivain engagé ou non engagé ?

Je me considère par essence comme un individu engagé et l’écriture pour moi devient un creuset où ma plume finit par exprimer tout cet engagement sur presque toutes les questions humaines. Je suis d’ailleurs presque de tous les mouvements sociaux internationaux où je trouve des plates-formes d’expression un peu plus appropriées pour nous autres. Je suis de ce fait de ceux que l’on appelle les altermondialistes et pour la petite histoire un « sankariste ».

CE : Combien d’œuvre avez-vous édité ?

DEA : J’ai à mon actif une vingtaine de publications, réparties en quatre catégories dont :

Gestion, économie

  • « L’Audit citoyen dans l’espace UEMOA »
  • « Afrique et croissance »
  • « Côte d’Ivoire : du miracle à la dette, de la dette à la désillusion et à l’espoir »

Relations inter politiques, conflits, guerres, religions, démocratie, terrorisme

  • « En Afrique : nos « rois » seraient-ils des gangsters ? »      
  • « Géopolitique ou dynamique de paix au 21ème siècle »
  • « Osons l’Afrique face à la géopolitique internationale »
  • « Noire saveur ou les larmes de l’exode »
  • « L’autopsie »
  • « Boko Haram »
  • Le damné de Dieu »

 

  • « Qui va sauver le Congo de sa guerre de cent ans ? »

 

Poésie

  • « Plume impétueuse »

 

Romans, nouvelles, récits, essais

  • « Sur les traces de Tatiana »
  • « Symphonie inachevée d’un été avec l’adolescence »        
  • « Sarah »
  •  « Dans le creux de l’enfer »
  • « Les fleurs maudites de la cité »
  • « Un amour intemporel sous un ciel étoilé »
  • « Harcèlement »
  •  « Aux amours qui se sont tus »

 

CE : A quel rythme éditez-vous ?

DEA : Mes publications ont commencé à partir de novembre 2013 jusqu’à ce jour. Quoique certains tapuscrits (manuscrits) datent de ma classe de première que j’ai achevé en première année d’université pour occuper mes temps livre et sortir de mon angoisse.

Si arithmétiquement je fais un calcul je dirai que j’ai trois (3) publications par année avec une fréquence d’une publication par trimestre. Mais cette année 2019 j’ai eu cinq (5) publications. Ce qui pourrait apparaître comme une exception, sinon le rythme et la fréquence plausible est d’au moins un bouquin par trimestre.

CE : Quelles sont les thématiques majeures qui marquent vos œuvres ?

DEA : Les thématiques majeures sont entre autres la démocratie, la paix, l’amour, la religion etc.

CE : Quelle image avez-vous de l’écrivain et de la littérature en Afrique ?

DEA : Je pense que la littérature africaine est riche de sa diversité mais pas assez pour en imposer aux autres parce que les africains lisent peu. Comme le dit cette anecdote « pour cacher les choses aux africains il faut les mettre dans un livre comme cela on est sûr qu’ils ne liront pas ». Du coup pour moi, il ne faut pas que cela soit le seul fait des écrivains, chaque intellectuel africain devrait en faire un sacerdoce de toujours laisser un héritage livresque pour sa postérité sur toutes les questions où celui-ci se sentirait à son aise. En outre, il faut que l’écrivain aussi arrive à vivre de son art car je me rends compte que malgré ma vingtaine de publication je suis toujours aussi pauvre (rire) au-delà des apparences que l’on veut bien me prêter.

CE : Etes -vous pour une littérature de la mondialisation ou pour la littérature nationale ?

DEA : Aujourd’hui on ne peut plus vivre en vase close, plus vous êtes lu, plus vous avez de la notoriété et qui plus est, paradoxalement nous partageons tous les mêmes préoccupations aujourd’hui à travers le monde. L’impression qui en ressort c’est qu’il n’y a plus de privilégiés, il y a juste des oligarques fasses à un monde en déliquescence et toute littérature abordant des questions existentielles reçoivent toujours un accueil favorable tant national qu’au niveau mondial.

CE: Avez-vous des projets d’écriture ou des manuscrits à éditer dans le futur ?

Bien sûr ! En ce moment je prépare une co-écriture avec un ami enseignant à l’université de Genève d’origine Burundaise sur les « modes de gouvernance et gestion des conflits en Afrique ». À côté de quoi il y a mon 21ème tapuscrit que je cherche à faire publier dans mon pays puisque les autres ont été faites soit en Allemagne ou en France.

CE : Quel message avez-vous à l’endroit des jeunes qui veulent embrasser le métier d’écrivain ?

DEA : Il ne faut pas avoir peur d’écrire ! Il faut juste commencer même si vous n’allez pas plus loin qu’une page laissez un moment faites planer votre imagination et revenez reprendre là où vous vous êtes arrêtés. Au besoin sollicitez un coaching auprès de ceux qui écrivent déjà où ayant une certaine dextérité dans l’écriture. Mais surtout aimer la lecture qui vous aide à vous améliorer et à savoir un peu de tout sur tout pour faire face à ce monde de plus en plus concurrentiel. Je ne suis pas d’obédience littéraire mais la littérature et l’écriture sont les voies privilégiées pour véhiculer le savoir d’où qu’il vient. Je vous remercie.

 

                                      Propos recueillis par Kadilè SANA et Ismaël Kikieta   

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11 thoughts on “Littérature africaine : A la rencontre de l’écrivain DAOUDA Esse Achille

  1. C’est tout simplement merveilleux. Tout cela en sept années seulement quand on sait les difficultés qu’il y a à écrire ?
    Félicitation, mon frère.
    Que d’admiration pour toi!
    Je veux aller à ton école.
    Que le Tout-Puissant te donne encore plus de force et d’inspiration pour le bonheur de l’humanité.

    1. DAOUDA E. Achille, n’est pas seulement un homme rattaché à la culture via la plume aiguisée, mais aussi celui-là qui a le savoir-faire dans la sphère de gestion de projet… Homme de passion, de culture, il a beaucoup contribué à de nombreux débats intellectuels internationaux, tables rondes et bien de forums à travers l’Afrique noire et surtout la zone maghrebine, où il a beaucoup séjourné pendant des années, notamment la Tunisie, l’Égypte et le Maroc…
      L’Afrique et le reste du monde veulent davantage voir inspirer cette génération nouvelle, en particulier la jeunesse à travers ta PLUME. Dieu Merci pour le talent!

  2. Félicitations pour ton interview! Très bon esprit d’ouverture sur les grands sujets mondiaux. Bonne continuation. Que Dieu te protège et t’accompagne dans tes réflexions sur les questions nationales et internationales!

  3. Impressionnant de voir tous ces romans publiés en si peu de temps. Bravo à Monsieur l’écrivain pour ce talent. A lire ses titres, on voit qu’il a assez contribué pour l’avancée de la littérature africaine, au delà de l’écriture littéraire, c’est l’avancée de la Science.

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