5 ans après l’insurrection populaire : « C’est le peuple le vrai acteur du changement », dixit Abdoulaye Diallo

L’institut Free Afrik a organisé une conférence/débat dans la soirée du mercredi 30 octobre 2019 à Ouagadougou. Ces échanges se sont déroulés à l’espace Thomas Sankara de l’institut autour du thème : «  Burkina Faso, 5 ans après l’insurrection populaire où en  sommes-nous ? ».

5 ans après l’insurrection populaire burkinabè, la population se pose toujours des questions sur le devenir du pays. Pour apporter des réponses à ces interrogations, l’institut Free Afrik a organisé une conférence débat dans la soirée du mercredi 30 octobre 2019 à Ouagadougou. Cette conférence a été animée par trois personnalités intéressées par les préoccupations du Burkina Faso. Il s’agit du Pr Mahamadé SAWADOGO de l’Université Joseph Ki-Zerbo ; du coordonnateur du centre national de presse Norbert ongo, Abdoulaye Diallo et de M. Bruno Jaffré, auteur de plusieurs œuvres sur le Burkina Faso.

Au cours de la conférence,  les moments phares de l’insurrection ont été passés au peigne fin ainsi que les évènements qui se sont passés après jusqu’à nos jours. Certes, il y a eu des moments de contradiction mais les conférenciers sont arrivés à des conclusions.

Selon le Pr Mahamadé SAWADOGO, l’insurrection a été un grand moment et  historique mais qui n’a pas répondu à toutes les attentes de la population. « Il faut s’attendre à ce qu’il ait d’autres combats à partir desquels nous allons tirer des leçons de ce qui s’est pas passé pour réessayer d’approfondir le changement », dit-il.

Le coordonnateur du centre national de presse Norbert zongo, Abdoulaye Diallo a fait savoir que le Burkina Faso est dans une situation qui est suffisamment dramatique et il mérite l’attention de tous les burkinabè en particulier. « Si on est en face d’un Etat qui n’est pas capable de proposer des solutions pour sortir de cette situation, nous, nous avons le devoir de nous organiser et trouver des solutions », laisse-t-il entendre. Pour lui, c’est le peuple qui est le vrai acteur du changement. Pour ce faire, il doit s’organiser et approfondir sa conscience politique pour être encore plus exigeants, ne pas seulement demander qu’on change d’homme mais qu’on change le système et la manière même de diriger le pays.

La conférence a été aussi l’occasion de présenter le livre de M. Bruno intitulé « l’insurrection inachevée ». L’avis de l’autre n’a pas été partagé par tous. Selon Abdoulaye Diallo, la réflexion continu mais pour un titre il peut comprendre si cela peut être un prétexte d’analyser toute les insuffisances de cette insurrection et surtout la pré-insurrection.

L’assistance  a participé activement aux échanges. Il s’agit d’un membre du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés, Absa Diallo; du Dr Moumouni NIAONE, de Idrissa Ouédraogo, etc.

ASSATA SINARE

 

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