Burkina : concertation entre le patronat et les syndicats sur la reforme du code du travail

La cérémonie d’ouverture de la rencontre de concertation patronat/syndicats sur la réforme du code du travail de 2008 s’est tenue ce mardi 22 octobre 2019 à Ouagadougou. Les différents points abordés au cours de la rencontre sont entre autres la question du renouvellement des contrats à durée déterminée, de l’allaitement, du dédommagement des préjudices en cas de licenciement, etc.   

Le code du travail est un outil important pour la gestion des relations professionnelles entre employeurs et employés. En effet, Il permet de garantir les lois et de favoriser la productivité du travailleur.

Selon le président du Mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié : « Dans un pays où les habitants sont laissés à eux-mêmes avec des normes qui ne sont pas adaptées, des lois qui ne sont pas protectrices, il est regrettable de constater que ce vide pourrait être exploité par l’extrémisme violent ».  Pour lui, pour mieux combattre le terrorisme, il faut avoir la lucidité de pointer du doigt  la vraie cause qui est selon lui, l’environnement d’élitaire que l’on crée aux travailleurs.

Le syndicat salue l’ouverture d’esprit du patronat depuis 2008 qui a pu en concertation avec le mouvement syndical arrêter une loi dont le contenu était acceptable. « Mais grande a été notre surprise de constater qu’à l’issue du passage de la loi à l’assemblée nationale, elle est ressortie avec un tout autre visage », révèle Bassolma Bazié.

Face aux enjeux que représente la règlementation du travail pour l’environnement des affaires et le souci de maintenir un climat social apaisé dans le monde du travail, le nouveau bureau du patronat installé en décembre 2018 a jugé nécessaire de saisir le gouvernement et les syndicats pour revenir aux fondamentaux du dialogue social.

Le vice-président en charge du dialogue social, Harouna TOGOYENI  souhaiterait que les principes de dialogue social soient respectés comme ils ont toujours été dans la relecture successive des codes du travail de 1962, 1992 et 2004.

Pour sa part, le ministre de la fonction publique, Séni Mahamadou Ouédraogo a rassuré que son département se donnera les moyens pour accompagner les initiatives du dialogue social. Il espère que les échanges vont permettre de trouver des solutions consensuelles qui vont conduire à l’adoption du code du travail.

ASSATA SINARE

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *