Burkina : des femmes sensibilisées au droit à la sécurité et à la fin de la violence

A l’occasion de la journée mondiale de la femme rurale, l’Association Action Libre  Afrique (ALIA) a organisé une journée de sensibilisation au profit des femmes  de Somgandé le samedi 12 octobre 2019 à Ouagadougou. Placée sous le thème : « Droit à la sécurité et à la fin de la violence », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne « 17 jours d’activisme pour l’autonomisation des femmes rurales et de leur communautés du 1er au 17 octobre 2019 ».

S’inscrivant dans la campagne « 17 jours d’activisme pour l’autonomisation des femmes rurales et de leurs communautés du 1er au 17 octobre 2019 », cette journée a été placée sous le thème : « Droit à la sécurité et la fin de la violence ». Cette campagne vise à sensibiliser les femmes sur leurs droits fondamentaux et leur autonomisation financière.

La secrétaire permanente  de l’ALIA,  Mme Constance Zorome/KABORE  a annoncé que cette campagne s’inscrit également dans le cadre d’un prix de la créativité pour les femmes rurales qu’elle a reçu. Ce prix lui a été attribué par Women’s World Summet Foundation (WWSF) /Fondation sommet mondiale des femmes(FSMF).

La journée du 12 octobre a réuni près d’une vingtaine de femmes sur la question de la sécurité et de la fin de la violence. Pendant les interactions, les femmes ont fait des témoignages  sur les limites de la politique de la gratuité des soins, les problèmes conjugaux, du mariage précoce, de l’excision, etc.

Des images sur la violence faite aux femmes leur  ont été présentées afin qu’elles prennent conscience de la gravité de la situation. La présidente de l’association Wendgoudi, Angèle Ouédraogo, affirme que la gratuité des soins dans les hôpitaux n’est pas une réalité au Burkina.

Aussi, le cas des veuves n’est pas passé sous silence. Il en  ressort que les femmes sont confrontées à d’énormes difficultés après le décès de leur mari : le lévirat, la mauvaise redistribution de leurs biens, etc.

Pour l’éradication de ces violences, les femmes ont proposé des solutions notamment la revue de l’éducation des enfants à l’école, la compréhension et la tolérance  dans les foyers, etc.

L’association a jugé bon de leur apprendre à fabriquer le savon liquide pour assurer leur autonomisation financière.

Au nom des femmes, Angèle Ouédraogo a salué cette initiative car selon elle, elles ont beaucoup appris sur le droit des femmes. Elle a néanmoins invité les participantes à une implication active dans l’éducation des enfants car « ils représentent  la relève de demain, l’espoir et  l’avenir ».

En rappel, l’ALIA a été créée en  2014 et lutte pour l’autonomisation des femmes rurales et leurs communautés.

                                                                                                                                      ASSATA SINARE

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