Lutte contre le mariage précoce : La caravane  « Ne m’appelez pas madame » a pris fin à Ouagadougou avec un concert

Durant un mois, la caravane « Ne m’appelez pas madame » a fait des  tournées dans 5 villes du Burkina Faso à savoir : Léo, Bobo Dioulasso, Kaya, Fada etOuagadougou le samedi 7 septembre 2019. Elle a pris fin à Ouagadougou avec une tournée et un concert. Cette caravane a été initiée par l’UNICEF en collaboration avec  l’Atelier Silmandé pour dire non au mariage des enfants. 

 

Le but de la caravane est de faire passer un message important à savoir« Ne m’appelez pas madame », à travers des chansons et des tournées.  En effet, cette caravane est une sensibilisation sur les risques que courent les jeunes filles quand elles sont mariées  avant 18 ans. Ces risques sont : avoir un enfant tout en étant enfant, l’arrêt des études, la mortalité prénatale, etc. « Une femme sur 5 qui meure en donnant naissance au Burkina est en fait une enfant.  Lorsqu’une fille qui se marie très jeune et tombe enceinte c’est une fille qui abandonnera l’école et qui perdra toute opportunité de devenir une femme responsable avec une profession », a affirmé la représentante de l’UNICEF au Burkina, Anne Vincent.

Dans sa communication, Anne Vincent a fait savoir que  les femmes  et les filles représentent  52% de la population burkinabè et que si l’on ne  leur donne pas l’opportunité d’aller à l’école car elles doivent se marier trop jeunes, elles n’auront pas l’opportunité de participer au développement du pays et de faire prospérer leur famille. « Les filles doivent aller à l’école jusqu’au secondaire et au-delà si possible et non pas être des mamans très tôt. Il ne faut jamais les appeler madame avant 18 ans », a-t-elle conseillé.

 

Plusieurs artistes burkinabè ont associé leur image à ce concert pour faire passer ensemble le message dont ils jugent très important.  L’ambassadeur de la caravane, l’artiste Smarty, a été présent durant toutes les tournées en chantant pour sensibiliser les populations aux méfaits du mariage précoce. « C’est avec fierté que j’ai mené la campagne et j’espère de tout cœur qu’on a atteint nos objectifs vue l’engouement. Certains étaient pour et d’autres contre  mais l’idée pour nous, c’est d’aller vers ceux qui sont contre et les sensibiliser pour que les choses changent », a-t-il affirmé.

La représentante de l’UNICEF a rassuré qu’après cette caravane, il y aura certainement d’autres activités pour faire passer le message d’ici le 20 novembre 2019 qui marquera  aussi le trentième anniversaire de la ratification  du Burkina Faso à la convention des droits de l’enfant en 1990. « On va continuer à travailler là-dessus, à se battre, à parler aux gens dans tout le pays pour que les choses changent», a-t-elle conclu.

Assata SINARE     

 

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