Front social : l’UAS hausse le ton pour plus de considération à l’égard du mouvement syndical

  1. Comme prévu lors de leur conférence de presse du 13 août 2019, l’Union d’Action Syndicale (UAS) a bel et bien tenu sa rencontre nationale le 17 août 2019 à Ouagadougou. Ensemble, ses membres ont décidé tenir des marches-meeting et d’organiser un panel dans les jours à venir afin de contraindre le gouvernement et le patronat à traiter avec plus de sérieux les préoccupations des travailleurs et exiger du gouvernement la fin des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.
    Première du genre, la rencontre de l’UAS qui coïncide avec ses 20 ans, a réuni plusieurs délégués venus de l’ensemble des régions du pays. Au soir de leur rencontre, l’UAS a convié la presse dans le but de leur faire le point de cette rencontre.
    Selon le porte-parole de l’UAS, YAMBA Gorges KOANDA, au cours de leur rencontre, ils ont discuté de toutes leurs préoccupations, faire des recommandations, parlé de leur plate-forme minimale, etc.
    Comme ce qui était prévu, les membres ont décidé de mener plusieurs actions pour que le gouvernement puisse accepter d’avoir une considération pour le mouvement syndical et surtout œuvrer à ce que la rencontre gouvernement/syndicats qui devrait être annuelle puisse se tenir dans les plus brefs délais. Ces actions sont entre autres : un meeting prévu sur l’ensemble du territoire national le samedi 31 août; une marche-meeting sur l’ensemble du territoire national le lundi 16 septembre et un panel qui sera organisé le 24 septembre 2019.
    Pour que ces journées soient de succès réels, le porte-parole lance un appel à la mobilisation de tous les membres de l’UAS.
    Concernant l’analyse de la situation nationale, il affirme qu’elle est caractérisée par des remous sociaux causés par plusieurs faits : des engagements non tenus par le gouvernement et une certaine injustice qui sévit dans le milieu du travail de façon générale et qui ne permet pas aux uns et aux autres de se consacrer au travail afin d’assurer le développement économique du pays. « Nous en étant des travailleurs, nous devons nous battre pour que tout cela cesse de façon à ce que nous puissions travailler pour notre pays mais aussi à garantir le salaire que nous avions même si tout est encore très peu », a-t-il soutenu.
    Les membres de l’UAS attendent à ce que le gouvernement revienne sur la table de discussion parce qu’ils sont convaincus que la solution c’est autour d’une table. « Il n’y aura pas une solution au-delà d’une table. Si le gouvernement veut la paix, s’ils sont préoccupés du développement économique de notre pays, ils doivent trouver le temps et les moyens de s’assoir avec nous pour discuter des préoccupations des travailleurs  ainsi que de l’ensemble de la population parce que nos intérêts sont liés », a conclu le porte-parole de l’UAS.
    ASSATA SINARE
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