Front social : l’UAS reproche le mépris continu du gouvernement à son égard

L’Union d’Action Syndicale (UAS) a convié les hommes de média, mardi 13 août 2019 à Ouagadougou, à une conférence. Selon  le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), Yamba Gorges KOANDA, l’UAS reproche le mépris, le manque de considération ainsi que de respect du  gouvernement à l’endroit du mouvement syndical.

Depuis l’ouverture le 21 juillet 2019, la rencontre du gouvernement/syndicats au titre de l’année 2017 est bloquée. A la suite de cela,  plusieurs approches ont été entreprises par le gouvernement pour la reprise de la négociation. En effet, le gouvernement a également donné un chronogramme à suivre pour retrouver l’UAS et la remise de documents pour qu’ils puissent se retrouver autour d’une table. Jusqu’à ce jour l’UAS a confirmé n’avoir rien reçu.

« Suite à la rencontre qui était prévue au 22 juillet et reportée au 23, il n’y a plus eu de lettre pour dire quoique ce soit selon l’UAS », a laissé entendre le secrétaire général de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), Yamba Gorges KOANDA.  Pour lui, ce comportement démontre le manque de respect du gouvernement à l’endroit du mouvement syndical.

Face à ce mépris continu du gouvernement qui chante à tue-tête le dialogue social tout en foulant au pied, le simple principe du respect de la parole donnée aux partenaires sociaux, l’UAS a adressé des lettres circulaires à ses structures de base pour les appeler à se mobiliser. L’objectif de cette mobilisation est de contraindre le gouvernement et le patronat à traiter avec plus de sérieux, les organisations des travailleurs ainsi que leurs préoccupations et d’exiger au gouvernement la fin des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.

L’UAS envisage pour ce faire, une série d’actions. En effet, les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes convoqueront une rencontre nationale de l’UAS le samedi 17 août 2019 à partir de 8 heures à la Bourse du travail de Ouagadougou. Selon le SG de l’USTB diverses actions interviendront à l’issue de cette rencontre nationale. Il s’agit de l’examen de  la situation nationale (du monde du travail au Burkina),  de la synthèse des difficultés que les travailleurs des autres régions vivent, etc.

Face à ces difficultés les membres de l’UAS décideront tous de quelles actions entreprendre et ces actions seront annoncées à la clôture de cette rencontre prévue le soir du même jour.

L’UAS a rappelé son engagement à faire en sorte à ce que la loi portant code pénal au Burkina qui assassine les libertés, etc. soit retirée purement et simplement. « Nous l’avons dit et répété que nous exigeons le retrait pure et simple de cette loi car c’est une forme d’organisation d’assassinat dans un climat de non dénonciation et une forme de climat de peur qu’on crée», a dit le SG de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.

Les membres de l’UAS ont affirmé qu’ils ont un intérêt à ce que le gouvernement organise cette rencontre. Ils pensent aussi que le gouvernement devrait être intéressé par cette rencontre parce qu’à quelque part cela va arrêter les mouvements sociaux que connait le Burkina et aussi elle permettra à l’ensemble des travailleurs du Burkina de se mettre au travail de façon à assurer son développement économique et social.

Assata SINARE

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