Infrastructures au Burkina Faso : un regard critique sur la qualité et les délais d’exécutions des travaux

L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a organisé un panel rentrant dans le cadre du projet de gouvernance économique et de participation citoyenne, le vendredi 26 juillet 2019 à Ouagadougou. Cette rencontre d’échange et d’information a porté sur le thème « la question des infrastructures au Burkina Faso, Qualité et Retards de réalisation : Etats des lieux et impact sur le budget de l’Etat ».

Le panel initié par l’AJB a réuni des journalistes et les organisations de la société civile. Le Ministère de l’Education nationale ainsi que le Ministère des Infrastructures le REN-LAC ont marqué de leur présence dans le but de communiquer des informations actualisées sur la qualité, les délais d’exécutions des infrastructures et l’impact sur le budget de l’Etat.

Le secrétaire général du ministère des infrastructures, M. Parimyé Paul Yaogo, estime qu’il y a d’importants chantiers en cours en matière de travaux sur routes bitumées 546 km dont Didyr-Toma- Tougan (84 km), Kongoussi-Djibo-Yargo (80km), Manga-Zabré (79km), Kantchari-Diapaga-frontière du Benin (145km). En matière de travaux de sauvegarde du patrimoine routier, il enregistre en entretien périodique 385,49km en cours et en entretien courant 2735km en cours. Il affirme que dans l’exécution de ces chantiers il y a des difficultés récurrentes. Il s’agit entre autres de la lourdeur administrative, l’insécurité, le déplacement des réseaux concessionnaires : ONEA, SONABEL, la difficulté dans la protection du réseau routier et les contraintes budgétaires. Il a ajouté qu’entre 2016 et 2019, ce sont plus de 1257 km de routes bitumées et voiries qui ont reçu des travaux et plus de 2200km de pistes rurales.

Pour le chef de suivi des infrastructures éducative du ministère de l’éducation, M. Koudbi Edward Ilboudo, l’un des défis majeurs du ministère de l’éducation est sans conteste l’accroissement de l’offre éducative à travers la réalisation des infrastructures de l’éducation. Il soutient que le ministère réalise chaque année des infrastructures éducatives mais force est de constater que la réalisation est sujette à des critiques sur la mauvaise qualité et le retard de livraison

Quant au représentant du REN-LAC, M. Frank Tondé la corruption dans le secteur des infrastructures est une réalité qui entraine des conséquences sur la qualité et le délai de réalisation des travaux. Il insiste sur le contrôle des travaux, sur la participation des populations dans le suivi des chantiers et surtout sur la sanction des entreprises fautives.

Cet échange qui a duré 2h  d’horloge  a permis à l’AJB de réussir un pari celui de donner l’information juste en ces temps de grands projets d’infrastructures qui dès la 1ère pluie sont en lambeaux.

Ismaël Kiekieta

 

 

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *