CIFDHA et USIP : les acteurs réfléchissent sur comment renforcer la confiance du public dans le système judiciaire

La cérémonie d’ouverture de l’atelier de base sur l’amélioration des performances et de la confiance dans le système judiciaire s’est tenu ce lundi 29 juillet 2019 à Ouagadougou. Cet atelier a été initié par le  Centre d’Information et de Formation en Matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) en partenariat avec United States Institute of Peace (USIP).

Durant trois jours les acteurs de la chaine pénale, les autorités administratives  ainsi que les représentants des communautés du ressort du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou (TGI/O)  se réuniront à Ouagadougou. L’objectif de cet atelier est d’améliorer la performance de la justice et  de renforcer la confiance du public au système judiciaire. Il s’agit d’aider les acteurs à identifier et résoudre les problèmes systémiques qui affectent directement les performances du système.

Selon le président du CIFDHA, Maitre Stéphane Ouédraogo, l’histoire politique récente du pays a fait en sorte que la justice est  au cœur de toutes les préoccupations. Elle fait l’objet de diverses perceptions qui sont avérées, supposées et qui trouvent souvent les justifications dans les situations individuelles ou collectives. Pour lui, en tant que  acteurs de la société civile, de la chaine judiciaire, ils doivent  avoir la lucidité de se donner le temps à la réflexion pour faire des diagnostics plus proches de la réalité des populations. « Cet atelier nous permettra de mieux cerner la perception que les uns et les autres ont de la justice à l’état actuel et peut- être sans doute de ce qu’il faut faire pour non seulement améliorer son fonctionnement mais surtout la performance et la confiance que les différents acteurs peuvent se faire l’un à l’autre », a affirmé Me Stéphane Ouédraogo. .

Au cours de cet atelier, il y aura essentiellement des sujets  thématiques qui vont permettre aux acteurs qui évoluent plus ou moins dans le même domaine d’échanger des pratiques relativement aux questions qui concernent la justice, l’amélioration et la perception que les acteurs extérieurs notamment les justiciables ont du fonctionnement de la justice pour permettre aux uns et aux autres de tirer les enseignements.

Pour le représentant du ministre de la justice, M. Prospère Tabsoba, ces ateliers du CIFDHA et l’USIP qui intervient près de quatre ans après les états généraux de la justice permettront de faire un point sur l’évolution des perceptions du public sur le système judiciaire, ses performances et son accessibilité.

Quant à la représentante pays de l’USIP, Sandrine Nama, elle a pris part à cet atelier pour accompagner le CIFDHA afin de pouvoir recueillir les informations qui vont leur permettre de faire un bon diagnostic des obstacles aux bons fonctionnements du système judiciaire et ainsi penser un processus qui pourra contribuer à l’amélioration de la confiance dans le système judiciaire.

« Au sortir de cet atelier, un document sera établi et exploité par l’ensemble des associations qui ont pris part à l’atelier », a laissé entendre le président du CIFDHA.

Assata SINARE

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