Paix et développement : la jeunesse burkinabè reçoit des conseils du Dr Poussi Sawadogo

L’Association Développement by Young People (ADYP) a organisé une conférence publique le samedi 8 juin 2019 à l’Université Libre du Burkina (ULB) à Ouagadougou. Cette conférence entre dans le cadre de son projet intitulé Jeunes colombes de la paix et avait pour but de faire comprendre à la jeunesse qu’elle doit se concentrer sur son objectif qui est celui de contribuer au développement du pays et non à se tourner vers la radicalisation, les contestations inutiles et aussi l’immigration.
Face à l’instabilité sociale, sécuritaire et aussi politique que traverse le Burkina Faso depuis 2015, l’Association Développement by Young People a jugé nécessaire d’initier une conférence publique à l’égard de la jeunesse burkinabè le samedi 8 juin 2019 à l’Université Libre du Burkina à Ouagadougou. « Les trois (3) chemins d’enfer de la jeunesse burkinabè : contestation, radicalisation et immigration illégale », tel était le thème abordé par le Dr Poussi SAWADOGO au cours de cette conférence.
Les causes profondes de ces trois chemins d’enfer ont été citées par le conférencier. Il s’agit de la gouvernance politique, économique, sociale qui est en jeu, la non adaptation de l’éducation parce qu’elle fabrique plus de personnes pour le chômage plutôt que pour les emplois. Il y a aussi l’écart dans l’appréciation, la perception de la situation entre la jeune génération et celle vieille. « Ce sont là, les véritables problèmes au Burkina Faso », dit-il.
Au regard cette situation, des solutions ont été proposées au niveau de la politique, de la gouvernance, etc. Dr Poussi pense qu’il faut gouverner autrement en ayant une vision à long terme de la gestion du pays, en ayant des objectifs précis pour transformer la réalité du pays sur le plan économique, social et même politique, en cultivant un nouveau leadership et surtout en apportant un nouveau discours. En ce sens, il explique qu’il faut que les hommes politiques arrêtent de flatter la population en disant qu’ils vont faire leur bien mais qu’il vaut mieux leur dire qu’ensemble ils travailleront pour le bien du Burkina, de la communauté, de chacun de nous. « Une prospective sérieuse sur 50 ans, 100 ans doit être fait et engager tout le monde à entrer dans cette façon de voir les choses afin que tous ceux qui vont venir pour gérer le pouvoir d’Etat s’alignent à cette vision de long terme si non on va simplement raser les murs et les remplacer par d’autres et cela n’aura aucun sens dans un Etat qui veut s’engager dans le long terme », ajoute-t-il.
A l’entendre parler, il est difficile de faire engager une personne lorsque cela ne l’intéresse pas et peu importe ce que vous lui direz. Il explique que la solution la plus radicale est la gestion du temps car il est très mal au Burkina Faso. Il affirme que les problèmes que connait le Burkina ne sont que des problèmes de mauvaise gestion du temps. Pour terminer la conférence, une vidéo de l’ancien ministre sénégalais, Cheick Tidiane Gadio a été suivie et elle a indiqué que la seule solution est l’union des Africains, la fédération et le panafricanisme.
Pour sa part, le coordonnateur national de l’Association de Développement by Young People, SEBGO Sougrinoma Armel Wilfrid dit qu’il est vrai que le développement ne peut se réaliser sans la paix, il faut aussi savoir que le développent ne peut pas se réaliser sans la jeunesse. Dans ce cas, il faut concilier le mot jeunesse et paix pour pouvoir assoir un véritable développement au Burkina Faso.

 

Assata SINARE

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