Drame de Dablo: le CFOP craint un affrontement socioreligieux au Burkina

La traditionnelle conférence de presse du mardi 14 mai 2019 organisée par le Chef de File de L’Opposition Politique (CFOP) du Burkina a été animée par le président de l’Espoir, M. Jean Hubert Bazié et le quatrième vice-président de l’UPC Amadou Dicko. Cette conférence est revenue particulièrement sur les conséquences du drame de Dablo.

La conférence de presse de l’opposition politique burkinabè a porté essentiellement sur quatre points généraux dont les attaques contre les différentes communautés religieuses, la relance du dialogue politique, l’expulsion du directeur général de la poste Burkina et le déclassement d’une partie de la forêt de Kua.
La recrudescence des attaques terroristes sur le territoire burkinabè a animé le débat au sein de l’opposition politique. Le dimanche 11 mai 2019, le Burkina Faso a appris avec consternation qu’un prêtre et cinq fidèles catholiques de Dablo dans le Sanmatenga ont été assassinés en pleine messe par des individus armés non identifiés. Le CFOP a tenu à présenter ses sincères condoléances aux familles éplorées et aux communautés religieuses concernées. Très inquiète de la situation sécuritaire que les Burkinabè vivent, l’opposition appelle à la vigilance, au maintien et au renforcement de la tolérance ainsi que du vivre ensemble pour éviter un affrontement socioreligieux. Par ailleurs elle invite les dignes fils du pays des hommes intègres à sauvegarder la république et ses valeurs.
Dans un esprit sagement républicain, le CFOP réaffirme sa volonté de dialoguer de manière sincère autour des préoccupations majeures du peuple burkinabè telles que transmises au président du Faso.
Suite à l’expulsion de directeur général de la poste Burkina, M. Nabi Issa Coulibaly le 08 mai 2019 de ses bureaux par des employés de la société, l’accusant de mal gouvernance ; l’opposition sans rentrer dans la polémique sur les explications condamne un acte qui participe de l’incivisme et de la violence. Elle condamne le gouvernement qui ne fait pas preuve de fermeté et d’exemplarité, en ce sens qu’il politise à outrance les postes de direction.
Le conseil municipal de Bobo Dioulasso, dans sa délibération a autorisé le déclassement de 16 hectares de la forêt de Kua en vue de construire un centre hospitalier universitaire. Le CFOP soutient la construction de l’infrastructure hospitalier qui viendra soulager la population de Bobo mais estime que le déclassement d’une partie de la forêt de Kua est un très mauvais choix. Il interpelle les autorités sur les menaces du changement climatique.
Ismaël Kiekieta

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