Marche contre l’impunité et la stigmatisation des communautés : soutien aux victimes de Yirgou

Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés a organisé une marche le samedi 12 janvier 2019. CETTE MARCHE AVAIT POUR OBJECTIF de dire non à l’impunité et à la stigmatisation des communautés. Les différentes ethnies du Burkina Faso ont honoré de leur présence à cette marche.

Plus jamais ça au Burkina Faso ! C’est le cri de cœur lancé par le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés. Ce collectif a vu le jour suite au  lâche assassinat  du chef de yirgou et de 5 autres personnes dans la commune de Basalgo dans le centre nord du Burkina ainsi que le massacre qui a suivi. La population burkinabè a honoré de sa présence à cette marche le 12 janvier 2019 à la place de la révolution pour dénoncer la stigmatisation d’une communauté.  Selon l’avocat des victimes de yirgou, maitre Farama : « en trois ans, les attaques terroristes ont causé environ la mort de 300 personnes et la fermeture de plus de 800 écoles. Lorsque l’avenir d’une Nation est sacrifié c’est la nation elle-même qui est sacrifiée. Dans la nuit du 31 décembre 2018 AU 1er janvier 2019 des assaillants non encore identifiés ont tué 6 personnes dans le village de Yirgou dont le chef du village. En représailles les habitants de yirgou organisés autour d’un groupe d’autodéfense kokolweogo ont procédé aux jours suivants au   massacre de la communauté peul avec laquelle ils vivaient en harmonie au motif que les assaillants auraient des traits peuls ».  Face à cette situation un certain nombre d’organisations ont décidé unanimement de mettre en place un instrument qui va nous servir de cadre pour permettre au burkinabè de s’exprimer en tant que fils du peuple et dans une même vision pour que justice soit rendue aux victimes et aux et survivants du village de Yirgou et qu’ils soient restaurés dans leurs droits respectifs, a-t-il poursuivi.

« Rappelons que le massacre de Yirgou n’a pas fait que des victimes, il a aussi fait des disparus, des blessés et des déplacés. La situation dramatique à Yirgou a entrainé beaucoup de perte en vie humaine avec au moins 70 morts et plus de 6000 déplacés. Pour que le Burkina Faso ne connaisse plus un tel drame, nous lançons un appel pressant à la contribution des autorités administratives et coutumières dans la promotion des mécanismes traditionnels de règlement et de gestions des conflits.  La promotion de ces mécanismes favoriserait leur appropriation par les citoyens afin qu’ils aient le reflet d’y recourir en cas de besoin en lieu  et place des méthodes moyenâgeuse. Le collectif qui est né des cendres du drame de yirgou sera désormais un cadre pérrin de veille et fera la promotion de la paix et de la non-violence », a laissé entendre le porte-parole du collectif, Dr Daouda Diallo.  Quant au président du collectif, Assana Barry, il a remercié tous ceux qui ont fait le déplacement et il a ajouté que le Burkina Faso n’a pas d’ethnie mais des Burkinabè. C’est pour dire que tout le peuple burkinabè ne forme qu’un.

Un numéro orange money a été communiqué pour tous ceux qui veulent faire un don aux victimes de Yirgou et c’est le 0026 67 00 10 10. Il est donc temps de battre le faire quand il est chaud afin d’épargner notre pays d’une guerre civile.

 

ASSATA sinaré

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